On peut avoir facilement tendance à lire beaucoup d’histoires de la Torah un peu comme des contes de fée où tout est bien qui finit bien. Par exemple, l’histoire de Noa’h et de son arche. On a l’impression que c’est mignon, gentil. On a en tête cette histoire d’animaux gambadant gaiement pour entrer dans l’arche, de l’arc en ciel comme signe éternel… Mais, regardons les choses en face, cette histoire a été terrible pour l’humanité. Cela a dû, en réalité, être un épisode apocalyptique. Des milliers de gens en sont morts, engloutis, noyés par des eaux qui n’en finissaient pas de monter[1].
L’histoire de Yossef avec ses frères souffre du même symptôme. On peut avoir la même tentation de restreindre l’histoire de Yossef à un compte des milles et une nuit : il y a eu les rêves de Yossef, la belle tunique que son père lui offrit, les frères jaloux mais heureusement, il devint prince en Egypte et sauva le monde de la famine. Tout est bien qui finit bien.