Pourim est une fête où les enfants s’amusent
bien. On se déguise, on mange, on fait du bruit. Le rouleau d’Esther semble
être un conte pour enfants. Prenons par exemple le méchant personnage, Haman.
Certes, ses plans sont horribles : il planifie le génocide d’un peuple en
un seul jour. Et pourtant, quelle relation avons-nous avec ce personnage ?
Lors de la lecture de la méguila, nous faisons du bruit lorsque son nom
est prononcé, certains se déguisent en Haman, nous nous rions bien de ce
personnage… On en a fait l’archétype du méchant de dessin animé.
Dans cet article, j’aimerais qu’on prenne un
peu de recul et qu’on lise la méguila en tant qu’adultes. D’ailleurs,
commençons par ce méchant Haman. Est-il simplement l’incarnation du mal ?
Ou bien s’agit-il d’un être humain comme vous et moi qui a des combats intérieurs,
qui a des défis à relever ? Oui, bien sûr, il a été mauvais. Mais
peut-être l’a-t-il été justement parce qu’il n’a pas su gagner ses combats
intérieurs, parce qu’il n’a pas su relever les défis qui ont été les
siens ?