mercredi 4 avril 2012

La Sortie d'Egypte - Les plans secrets - Partie 3

Il s’agit là du troisième article d'une série en 4 parties sur la Sortie d'Egypte.

Dans cette série, Rav Fohrman nous emmène dans une enquête enivrante sur la Sortie d'Egypte.  Comment expliquer les comportements de Pharaon, de Moché, de D.ieu?

Quels étaient leurs motivations? Que cherchaient-ils au juste? 
C'est à ces questions que cette série va tenter de répondre, cherchant des indices dans les textes de la Torah.

Un D.ieu d’amour


Maintenant, nous comprenons ce que D.ieu dit à Moché, avant les plaies. Il lui dit qu’Il n’avait été connu auparavant qu’en tant que Kel Chakaïe. En effet, Il n’avait jamais prouvé aux patriarches qu’Il était aussi ‘Youd-Ké-Vav-Ké’, c’est-à-dire le Créateur de l’Univers[1]. La Sortie d’Egypte devait être la démonstration historique aux yeux du monde de la vérité du monothéisme et de la vérité que D.ieu est le Créateur de l’Univers.

Pourquoi est-ce important pour D.ieu de montrer qu’Il est le Créateur ?

Afin de comprendre cela, faisons une analogie avec la relation enfants/parents. Imaginons que l’enfant sache que ses parents sont des adultes, ils ont la puissance, prennent les décisions etc ; mais qu’il ne sache pas que ses parents sont ses parents, c’est-à-dire qu’il ne sache pas que ce sont ces personnes qui lui ont donné la vie. Que manquerait-il dans cette relation enfant/parents?
Il manquerait l’amour. Je les craindrais et me soumettrais à eux mais il manquerait l’aspect moral de la relation : je n’aime pas mes parents seulement parce qu’ils sont gentils avec moi, je les aime et je les respecte parce qu’ils m’ont donné la vie, ils ont participé à ma création. Il en va de même dans notre relation avec D.ieu.

D’ailleurs, le Rambam, dans les lois concernant le respect des parents, utilise également cette analogie : nous devons honorer nos parents de même que nous honorons notre D.ieu parce qu’ils sont similaires dans cette notion de création. Il n’y a rien de complexe ou de métaphysique à cela, même un enfant a l’intuition de ce concept.

Changer de paradigme


D.ieu est donc sur le point de révéler au monde qu’Il est le Créateur de l’Univers. Comment doit-Il s’y prendre pour arriver à cette fin ?

Pour comprendre le plan de D.ieu, il faut se rappeler le contexte. Le monde de l’époque, et l’Egypte en particulier, était polythéiste. La différence entre le polythéisme et le monothéisme n’est pas seulement une question de nombre – certains vénèrent un seul D.ieu et les autres une multitude de dieux. Il y a une différence fondamentale dans la vénération que l’on a d’un dieu parmi d’autre ou d’un D.ieu unique.
La vénération polythéiste d’un dieu est basée sur l’intérêt de l’Homme qui vénère. La décision qu’une personne prend de vénérer tel ou tel dieu est basé sur ses propres besoins – en fonction de l’endroit où elle vit, les alliances qu’elle souhaite créer entre les différents dieux etc. Par exemple, les Phélistins qui se nourrissaient essentiellement des produits de la mer vénéraient le dieu des poissons car il était le plus à même de leur faire du bien. A contrario, vénérer son Créateur est basé sur des motivations complètement différentes (ou devrait l’être) comme nous l’avons vu.

Alors, comment D.ieu peut-il faire pour changer le mode de penser du monde de l’époque ? Comment peut-il les faire passer de la croyance de plusieurs dieux à celle du D.ieu unique ?

Il fallait créer une sorte de révolution dans la perception que le monde avait du divin. Pour ce faire, il ne suffisait pas d’effectuer un miracle, aussi impressionnant soit-il. Il fallait faire émerger dans le monde l’idée que le monothéisme est la Vérité. Que se serait-il passé si D.ieu n’avait fait, par exemple, que la plaie des grenouilles ? Le monde aurait dit : « Ok ! Le dieu des grenouilles nous a frappés ! ». Comment faire pour que le monde se rende compte de la présence du D.ieu Créateur unique ?

C’est un travail psychologique qui se fait par étape. Une personne ne change pas de paradigme suite à une seule expérience. En effet, tant qu’il peut expliquer cette expérience selon ses croyances, pourquoi en changerait-il ?
Il fallait donc de multiples démonstrations de D.ieu. A chaque plaie, une pierre venait s’ajouter à l’édifice du monothéisme. A chaque plaie, des questions, des objections supplémentaires devaient s’ajouter face à la culture polythéiste : comment est-il possible que tant de dieux se soient mis d’accord pour faire toutes ces plaies ? Comment se fait-il qu’ils aient contracté tant d’alliances lorsqu’on sait que les dieux de l’époque étaient connus pour être des rivaux ? Petit à petit, l’idée devait germer dans la conscience du monde…

L’Egypte était la nation la plus polythéiste qui soit. Le souverain de la nation, Par’o, lui-même était un dieu. Et si ce dieu arrivait à comprendre, à accepter que tout ce paradigme polythéiste était faux, à être d’accord avec l’unicité du D.ieu Créateur de l’Univers, alors cela serait la plus grande démonstration à la face du monde, de la véracité du monothéisme. Si seulement Par’o disait ‘J’ai eu tort, je ne suis pas un dieu, tout cela est une farce car en réalité il n’y a qu’un seul D.ieu’, alors c’en serait fini du polythéisme. Voila pourquoi D.ieu tenait tellement à ce que Par’o accepte de lui-même de laisser partir les enfants d’Israël parce que D.ieu le lui avait demandé.

La grêle : une plaie particulière


Arrêtons nous quelques instants à la plaie de la grêle (7ème plaie). Celle-ci a quelque chose de particulier dans la réaction de Par’o (Chémot 9:27) :
כז וַיִּשְׁלַח פַּרְעֹה, וַיִּקְרָא לְמֹשֶׁה וּלְאַהֲרֹן, וַיֹּאמֶר אֲלֵהֶם, חָטָאתִי הַפָּעַם: יְ-ה-וָ-ה, הַצַּדִּיק, וַאֲנִי וְעַמִּי, הָרְשָׁעִים.
27 Pharaon fit appeler Moïse et Aaron et leur dit: "J'ai péché, je le vois à cette heure: l'Éternel est juste et c'est moi et mon peuple qui sommes coupables.
En effet,  c’est la première fois que Par’o prononce un tel aveu. C’est la première fois qu’il introduit des notions de moralité (bien, mal, juste, coupable) dans son discours. Qu’y a-t-il eu de spécial dans cette plaie qui ait pu provoquer un tel revirement chez Par’o ?

La plaie de la grêle était effectivement spéciale, pour au moins deux raisons :

1)      D.ieu, par l’intermédiaire de Moché, a mis en garde Par’o et le peuple Egyptien avant de les frapper. Il leur a même donné la solution pour qu’ils ne soient pas atteints par cette plaie (Chémot 9:19) :
יט וְעַתָּה, שְׁלַח הָעֵז אֶת-מִקְנְךָ, וְאֵת כָּל-אֲשֶׁר לְךָ, בַּשָּׂדֶה: כָּל-הָאָדָם וְהַבְּהֵמָה אֲשֶׁר-יִמָּצֵא בַשָּׂדֶה, וְלֹא יֵאָסֵף הַבַּיְתָה--וְיָרַד עֲלֵהֶם הַבָּרָד, וָמֵתוּ.
19 Donc, fais rassembler ton bétail et tout ce que tu as dans les champs. Tout homme ou animal qui se trouvera dans les champs et ne sera pas rentré dans les maisons, sera atteint de la grêle et périra.’ "
Dans quel genre de guerre prévient-on l’ennemi qu’on va l’atteindre ? Surtout, dans quel cas lui donne-t-on la manière de ne pas être touché ?

Cela ne devrait jamais arrivé pour toute armée normalement constituée, sauf dans des cas extrêmes, comme Hiroshima ou Nagasaki où finalement on ne souhaite pas en arriver à la violence, on préfèrerait en rester au stade de l’intimidation… Ici, aussi, c’est d’ailleurs avec un langage très dur que D.ieu parle de cette plaie (Chémot 9:14 puis Chémot 9:18) :
יד כִּי בַּפַּעַם הַזֹּאת, אֲנִי שֹׁלֵחַ אֶת-כָּל-מַגֵּפֹתַי אֶל-לִבְּךָ, וּבַעֲבָדֶיךָ, וּבְעַמֶּךָ
14 Car, pour le coup, je déchaînerai tous mes fléaux contre toi-même, contre tes serviteurs, contre ton peuple….
יח הִנְנִי מַמְטִיר כָּעֵת מָחָר, בָּרָד כָּבֵד מְאֹד, אֲשֶׁר לֹא-הָיָה כָמֹהוּ בְּמִצְרַיִם, לְמִן-הַיּוֹם הִוָּסְדָה וְעַד-עָתָּה.
18 Eh bien! moi, je ferai pleuvoir demain, à pareille heure, une grêle très intense, telle qu'il n'y en aura pas eu de semblable dans l'Égypte depuis son origine jusqu'à ce jour.
Ceci montre donc la puissance particulière de cette plaie par rapport à celles qui l’ont précédée.

2)      La Torah décrit la grêle qui s’est abattue comme un élément super-naturel. Celle-ci était composée de glace et de feu (Chémot 9:24) :
כד וַיְהִי בָרָד--וְאֵשׁ, מִתְלַקַּחַת בְּתוֹךְ הַבָּרָד
24 C'était une grêle et un feu tourbillonnant au milieu de la grêle ...
Dans un monde polythéiste, cela est presque invraisemblable.  Comment est-il possible que le dieu de la glace se soit à ce point réconcilié avec le dieu du feu ; ils sont antagonistes !

Puissance et précision


Par’o n’était pas tellement impressionné par la puissance des plaies. Il l’était beaucoup plus par leur précision. Comme nous l’avions noté, tout le débat de Moché et Par’o se situe sur le terrain de la précision. C’est pour cela que Par’o s’intéresse plutôt au sort réservé au bétail des enfants d’Israël plutôt qu’aux siens propres après la plaie de la peste. C’est aussi pour cela qu’il préfère que la plaie des grenouilles ne s’arrête que le lendemain. Et c’est aussi pour cela que Moché reste évasif car il sait que c’est sur des petits détails que Par’o l’attend, alors il annonce la mort des premiers nés pour « כַּחֲצֹת הַלַּיְלָה » - « aux alentours de minuit ».

La raison pour laquelle Par’o est plus intéressé par la précision que par la puissance est sûrement liée au mode de pensée du monde polythéiste. Dans un mode polythéiste, les dieux ont parfois beaucoup de pouvoir, mais leur précision est faible. Car, rappelez-vous, dans le polythéisme, il y a constamment des disputes entre dieux. La meilleure analogie que l’on puisse donner est celle d’un camion de 18 tonnes qui roule à 150 km/h avec 7 personnes musclées qui se disputent le volant. Alors certes, le camion a beaucoup de puissance, mais pas tellement de précision. La précision implique qu’il n’y a aucune dispute entre dieux, ce qui n’est pas possible d’un point de vue polythéiste. La précision implique donc plutôt la présence d’un D.ieu unique et qui n’est forcément en conflit avec personne, puisqu’Il est seul. Et cela, Par’o l’a compris.

Premier débat entre Moché et Par’o


Plus tôt, nous nous étions posé des questions sur le premier débat entre Moché et Par’o. Nous avions imaginé deux scenarii possibles pour Moché (soit il revient à la charge, soit il accepte et retourne demander à D.ieu les instructions pour la suite), et nous avions remarqué que, bizarrement, il n’avait suivi aucune de ces possibilités. Au contraire, avions-nous dit, il avait l’air de se répéter. Comment pouvait-il espérer autre issue que d’irriter Par’o ?

Maintenant, nous sommes en mesure de comprendre ce que Moché voulait dire à Par’o. Relisons ce dialogue (Chémot 5) :
א וְאַחַר, בָּאוּ מֹשֶׁה וְאַהֲרֹן וַיֹּאמְרוּ אֶל-פַּרְעֹה: כֹּה-אָמַר יְ-ה-וָ-ה אֱלֹקֵי יִשְׂרָאֵל שַׁלַּח אֶת-עַמִּי, וְיָחֹגּוּ לִי בַּמִּדְבָּר.
1 Puis, Moïse et Aaron vinrent trouver Pharaon et lui dirent: "Ainsi a parlé l'Éternel, Dieu d'Israël: Laisse partir mon peuple, pour qu'il célèbre mon culte dans le désert."
ב וַיֹּאמֶר פַּרְעֹה--מִי יְ-ה-וָ-ה אֲשֶׁר אֶשְׁמַע בְּקֹלוֹ, לְשַׁלַּח אֶת-יִשְׂרָאֵל: לֹא יָדַעְתִּי אֶת- יְ-ה-וָ-ה, וְגַם אֶת-יִשְׂרָאֵל לֹא אֲשַׁלֵּחַ.
2 Pharaon répondit: "Quel est cet Éternel dont je dois écouter la parole en laissant partir Israël? Je ne connais point l'Éternel et certes je ne renverrai point Israël."
ג וַיֹּאמְרוּ, אֱלֹקֵי הָעִבְרִים נִקְרָא עָלֵינוּ; נֵלְכָה נָּא דֶּרֶךְ שְׁלֹשֶׁת יָמִים בַּמִּדְבָּר, וְנִזְבְּחָה לַה׳ אֱלֹקֵינוּ--פֶּן-יִפְגָּעֵנוּ, בַּדֶּבֶר אוֹ בֶחָרֶב.
3 Ils reprirent: "Le Dieu des Hébreux s'est manifesté à nous. Nous voudrions donc aller à trois journées de chemin dans le désert et sacrifier à l'Éternel notre Dieu, de peur qu'il ne sévisse sur nous par la peste ou par le glaive."

Evidemment, Moché n’a pas fait que répéter ce qu’il avait déjà dit à Par’o. Pour s’en convaincre, mettons en relief les différences entre les deux discours de Moché :

-          Dans le discours #1, Moché présente D.ieu comme « D.ieu d’Israël » et le nom qu’il utilise est ‘Youd-Ké-Vav-Ké’. Dans le discours #2, D.ieu est plus simplement le « D.ieu des Hébreux » et ‘Youd-Ké-Vav-Ké’ n’est plus utilisé.
-          Le ton du discours #1 est impératif, celui du discours #2 est plutôt suppliant, Moché emploie le mot « נא », « s’il te plaît ».
-          Dans le discours #1, Moché dit que les enfants d’Israël doivent aller dans le désert pour célébrer le culte de D.ieu. Dans le discours #2, Moché ne parle plus de célébration  mais de sacrifice.
-          Le discours #2 mentionne de possibles répercutions sur le peuple d’Israël s’ils ne vont pas dans le désert. Le premier ne le fait pas.

Si l’on ajoute toutes ces différences, tout devient clair : Moché utilise deux concepts totalement différents pour parler de D.ieu à Par’o.

Au début, Moché dit à Par’o qu’il existe un D.ieu, unique, qui se nomme ‘Youd-Ké-Vav-Ké’, qui a une relation spéciale avec le peuple d’Israël et qui veut que Son peuple Lui face une célébration dans le désert. La réponse de Par’o est nette. Car, bien sûr, Par’o n’a aucune conception d’un tel D.ieu. Ce sont des mots qu’il ne comprend pas. Qu’est-ce qu’un D.ieu unique ? Qu’est-ce qu’une célébration de dieu ?

C’est pour cela que Moché change son fusil d’épaule. Si Par’o ne comprend pas son langage, Moché s’adapte à lui. Il ne parle plus de D.ieu par essence, de ‘Youd-Ké-Vav-Ké’, mais de « D.ieu des Hébreux » en termes de Elokim, de puissance. Bref, un D.ieu comme Par’o peut facilement en imaginer. Moché parle de sacrifice. Ça, Par’o peut le comprendre. De même qu’il peut comprendre qu’un D.ieu puisse se mettre en colère si on ne respecte pas sa demande[2].

Et d’ailleurs, cette stratégie de Moché fonctionne ! En effet, la réponse de Par’o n’est plus dans le terrain de la théologie, mais dans celui de l’économie ! Il ne peut pas laisser partir les Hébreux trois jours car cela lui ferait une perte nette dans l’avancement de ses travaux.

La suite (et fin) ici: La Sortie d'Egypte - Les plans secrets - Partie 4

[1]  Kel Chakaïe est la facette de D.ieu qui se cache derrière les lois de la Nature. Nos avot avaient vu Hachem derrière les lois de la Nature. Pour les Egyptiens, un dieu qui se cache derrière les lois de la Nature peut être un dieu comme les leurs. Hachem montre alors aux Egyptiens et à l’Humanité qu’Il est bien au dessus des lois de la Nature, qu’Il ne peut pas être comparé à un ‘dieu des dieux’ à la mode païenne, que c’est LUI qui choisit les ‘lois’ de la nature (NdT).
[2] Et si Par’o avait accepté, à ce moment là, la proposition de Moché et avait laissé partir les enfants d’Israël, que ce serait-il passé ? Selon Rav Fohrman, ils auraient suivi le plan de Moché, à savoir, de revenir au bout de trois jours car, en effet, le programme de D.ieu n’aurait pas été réalisé ! Par’o aurait reconnu une force mais pas le D.ieu unique…

2 commentaires:

  1. Salut,

    Je comprends l'idée assez géniale de relire tout le passage avec en tête cette distinction polythéiste/monothéiste. C'est assez convaincant comme toujours.

    Peut-être que ça s'éclaircira en partie 4, je ne sais pas, mais j'ai quand-même du mal à comprendre que Moshé change de discours pour tenter de convaincre Paro. En gros, il commence par lui parler du D. monothéiste et change son fusil d'épaule pour parler d'un D. puissant, compatible avec la thèse monothéiste de Paro.
    ce que je ne comprends pas, c'est qu'on nous dit d'un côté que le but est d'avoir l'assentiment de Paro sur cette thèse monothéiste, et de l'autre que Moshé parle le langage polythéiste pour convaincre Paro.

    Bizarre non? Finalement, si Paro avait été convaincu définitivement par cet argument de Moshé, l'objectif n'aurait pas été atteint : les Bnei Israël seraient sortis sans que la preuve du D. unique n'ait pu être établie!

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  2. Excellent commentaire!
    Selon Rav Fohrman (il le dit dans le cours, et je vais rajouter ce point), Moché se dit: "Ah bon, tu ne comprends rien. Bon, alors commencons par le début et puis on élèvera le niveau au fur et à mesure."
    Et si Par'o avait accepté, que ce serait-il passé?
    Rav Fohrman pense que les bné israel ne serait parti que pour 3 jours comme le demandait Moché et qu'ils seraient rentrés. Car le projet divin n'était pas encore terminé!!!

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